Faune et Flore
Les mammifères
Le caribou des bois est l'attrait faunique majeur du Sentier International des Appalaches du Québec. La présence de caribous au sud du fleuve Saint-Laurent est exceptionnelle, car les quelque deux-cents caribous sont les derniers représentants des hardes qui habitaient jadis le Sud du Québec et le Nord des États-Unis.
Cette population a subi beaucoup de perturbations au cours de son histoire. À la création du Parc national de la Gaspésie en 1937, on comptait environ 1 000 caribous. Au fil des années, de nombreux facteurs tels que la prédation, la maladie et les activités humaines peuvent être à l'origine d'une baisse de population.
Lors d’une randonnée en montagne, nous vous suggérons fortement de rester dans les sentiers, afin de protéger les caribous de la Gaspésie. Nous souhaitons donner toutes les chances à cette espèce vulnérable. Le caribou ne jouit pas d'une bonne vue. Cependant, il a l'ouïe très développée, il est donc préférable de l'observer à distance et sans bouger. Animal curieux, il se laissera admirer; ainsi, vous aurez satisfait votre curiosité et la sienne sans avoir dérangé nos hôtes dans leur habitat fragile.
Le Sentier International des Appalaches se distingue aussi comme étant le seul endroit au Québec où l'on retrouve nos trois cervidés: le cerf de Virginie, l'orignal et le caribou des bois.
Dans certains secteurs du sentier, on remarque une concentration peu commune d'orignaux. En effet, on observe la plus forte densité d'orignaux au Québec, soit environ 2 orignaux par km2. Ce nombre important est dû en grande partie à 2 facteurs : une absence de chasse sur le territoire du parc depuis 1937 et une faible prédation chez ce dernier.
Pendant la belle saison (printemps et été), on peut observer les orignaux en bordure des plans d'eau au début et en fin de journée. Certains aménagements sont prévus à cette fin, tel l'observatoire du lac Paul.
Il est aussi possible d’apercevoir l'ours noir, le coyote, le renard roux, le castor et une espèce de très petite taille parmi les plus rares et les moins connues au Canada, la musaraigne de Gaspé.
Les oiseaux
Où que l'on soit, quoi que l'on fasse, on y verra et y entendra toujours des oiseaux. Plus de 140 espèces d’oiseaux se trouvent dans ce milieu montagneux grâce à la diversité des habitats.
Le Pipit commun, la Grive à joues grises et l'Alouette cornue sont les espèces les plus représentatives occupant les hauts sommets. Parmi les oiseaux plus spectaculaires, mentionnons l'Aigle doré, le Canard arlequin, le Tétras du Canada et le Pic à dos noir.
Les amphibiens et les reptiles
Plus discrets, ces petits animaux peuvent être entendus ou vus assez facilement au printemps (pendant la période de reproduction) et au cours des nuits chaudes et pluvieuses de l'été. Le crapaud américain est l'espèce la plus abondante des amphibiens. Durant les randonnées, on peut aussi rencontrer la couleuvre rayée, plusieurs espèces de grenouilles et des salamandres dont la salamandre tachetée.
Les poissons
Une des raisons de la création du Parc national de la Gaspésie en 1937 était la préservation du saumon atlantique de la rivière Sainte-Anne. Outre cette espèce, mentionnons la présence de l'omble de fontaine (truite mouchetée), du touladis (truite grise) et de l'ombre chevalier (truite rouge). Cette dernière espèce est particulière, car les quelques individus présents dans certains lacs bordant le Sentier des Appalaches sont les vestiges d'une population datant de la fin de la dernière glaciation.